Nos conseils pour rédiger un contrat de location et faire valoir vos droits 

Un contrat clair et bien rédigé établit les droits et les responsabilités des parties impliquées. Ce contrat peut offrir une protection juridique en cas de litige. Découvrez dans ce guide quelques conseils qui vous aideront à rédiger un contrat de location efficace et conforme aux restrictions légales à cet égard. 

Parties contractantes 

Identifiez clairement les parties contractantes dès le début du contrat, afin qu’aucun litige locatif ne survienne ultérieurement. Mentionnez les noms complets, adresses et statuts juridiques du propriétaire (bailleur) et du locataire. 

Pour désigner les parties, utilisez les termes « le Bailleur » pour le propriétaire (vous) et « le Preneur » pour le locataire. Ces termes spécifiques, bien définis en tête du contrat, permettent d’éviter toute ambiguïté et de renforcer la clarté des engagements de chaque partie. 

Par exemple, « Le Bailleur, M. Jean Dupont, demeurant au 123 rue Principale, représenté par son mandataire légal, et le Preneur, Mme Marie Martin, demeurant au 456 avenue Sainte-Croix, conviennent des termes suivants… ». Cette approche facilitera la lecture et la compréhension de toutes les parties impliquées.

Description du bien loué 

La description du bien loué dans le contrat de location revêt une importance capitale sur le plan juridique. Soyez précis en indiquant l’adresse complète et les caractéristiques spécifiques du logement telles que : 

  • le nombre de pièces ; 
  • la superficie en mètres carrés ; 
  • les équipements inclus (cuisine équipée, chauffage central…).

Si le bien est situé dans un immeuble collectif, mentionnez clairement les parties privatives qui appartiennent exclusivement au locataire. Sans oublier les biens communs (couloirs, escaliers, jardins partagés), qui sont accessibles à tous les occupants de l’immeuble. 

Cette description détaillée permettra d’éviter toute confusion ultérieure quant à l’objet de la location. Elle sera également d’une grande utilité en cas de litige entre les parties sur la conformité du bien aux termes du contrat. 

Durée du contrat 

Le contrat de location d’un logement doit clairement spécifier sa durée en utilisant les termes juridiques appropriés. Il convient d’inclure la mention « à compter du » suivi de la date de début du bail et « jusqu’au » suivi de la date de fin. 

Par exemple : « Le présent contrat de location est établi à compter du 1er septembre 2023 jusqu’au 31 août 2024. » Veillez aussi à inclure les conditions de renouvellement ou de résiliation du contrat, en précisant les délais de préavis requis pour les deux parties. 

Modalités financières 

Définissez avec précision le montant du loyer mensuel, en indiquant clairement s’il s’agit d’un loyer hors charges ou d’un loyer charges comprises. Spécifiez également les modalités de paiement, en précisant la date d’échéance du loyer et les moyens de paiement que vous acceptez.

Mentionnez le montant du dépôt de garantie demandé, en respectant les limites légales fixées par la loi. Incluez dans le contrat les conditions de restitution du dépôt de garantie en fin de contrat, en accord avec les obligations légales à cet égard. 

Usage du bien

Vous devez spécifier si le bien loué est destiné à un usage d’habitation, commercial ou professionnel, en utilisant l’un des termes suivants, selon le cas : « usage exclusif d’habitation », « usage commercial uniquement » ou « usage professionnel ».

Pour éviter tout conflit futur, il est essentiel d’inclure des restrictions éventuelles dans le contrat. Par exemple, vous pouvez préciser les conditions de sous-location, en indiquant si elle est autorisée ou interdite, ainsi que les éventuelles démarches à suivre pour y procéder légalement. Vous pouvez également définir les travaux d’aménagement autorisés par le locataire et spécifier l’obligation d’obtenir une autorisation préalable pour des travaux importants.

En outre, si le bien loué est destiné à un usage commercial ou professionnel, vous pouvez restreindre certaines activités spécifiques qui pourraient être incompatibles avec l’environnement ou le voisinage.

Clause résolutoire 

Insérez une clause résolutoire permettant de mettre fin au contrat en cas de manquement grave d’une des parties à ses obligations. Cette clause permet de mettre fin au contrat si l’une des parties ne respecte pas ses engagements. 

Précisez clairement les conditions spécifiques dans lesquelles elle peut être appliquée, par exemple, en cas de non-paiement du loyer ou de non-respect des obligations d’entretien du bien loué. N’hésitez pas à indiquer les délais de mise en demeure nécessaires avant l’application de cette clause, conformément aux dispositions légales.

Toutefois, veillez à ce que la clause résolutoire respecte les règles et restrictions légales en matière de contrat de location, afin d’éviter qu’elle soit jugée abusive ou illégale par la justice.

À retenir : pour assurer la solidité juridique de votre contrat de location et éviter tout litige futur, référez-vous aux textes juridiques en vigueur et consultez un avocat en droit civil, comme Maître Elise Quintrie Lamoth, pour vous assister dans sa rédaction.

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