En 2000, le Canada était le deuxième plus grand consommateur d’eau par habitant (400 L par hab/j) parmi les 29 pays de l’OCDE. Désormais, malgré une nette évolution (descendue à 300 L par hab/jour), la consommation d’eau canadienne et québécoise est toujours aussi excédante (650 % plus que la moyenne internationale). Cet article explique comment le pays est arrivé à ce stade ainsi que les conséquences de cette surconsommation. En bonus, des conseils pour réduire votre consommation d’eau.
Quelles sont les raisons ?
Le Canada fait partie des 9 ‘‘puissances d’eaux « . Le volume d’eau douce renouvelable dans le pays est d’environ 2 902 km3. Ce qui est assez pour approvisionner tous les pays de l’OCDE.
Or, cette abondance en eau a créé un comportement de gaspillage chez les Canadiens. En effet, le fait qu’ils soient seulement quelques millions d’habitants et que l’eau potable ne manque pas, les Canadiens ne se privent pas. Pour ne citer que les piscines ou spas résidentiels.
On constate par exemple que plus de 50 % de la consommation d’eau domestique est destinée au nettoyage (vaisselles, linges, ménage, voiture) et à faire fonctionner les toilettes.
Par ailleurs, l’explosion de la consommation d’eau au Canada s’explique également par la forte utilisation d’eau en matière d’agriculture. En effet, ce secteur est un élément-clé de l’économie canadienne. L’agriculture à elle seule consomme 1,6 km³/an des sources naturelles. De plus, une faible proportion de l’eau prélevée par le secteur est retournée à la source.
Quelles sont les conséquences ?
Le gaspillage d’eau potable et sa surconsommation amène à de nombreuses conséquences et particulièrement pour l’environnement. En effet, lorsqu’on dépouille les sources d’eau douces, celles-ci prennent plus de temps à se renouveler. Voilà pourquoi certaines nappes souterraines s’assèchent. La preuve, plus d’un quart des municipalités canadiennes ont connu des pénuries saisonnières entre 1994 et 1999.
Par ailleurs, il faut comprendre que l’eau potable gaspillée devient de l’eau usée. Et c’est cette dernière qui retourne à la source. Ce qui a pour conséquence de modifier la qualité de l’eau des sources naturelles.
Heureusement, les gouvernements canadiens et québécois s’engagent, à présent, dans des initiatives durables, dont la préservation de l’eau fait partie afin de protéger l’environnement.
Comment limiter sa consommation en eau ?
Vous souhaitez réduire votre consommation d’eau mais souhaitez surtout devenir un citoyen écoresponsable ? Retenez et appliquez les deux conseils suivants :
Avoir des habitudes économes
Si la consommation domestique d’eau est très élevée au Canada, cela implique de mauvaises habitudes. La majorité d’entre nous, par exemple, continue à boire de l’eau embouteillée alors que l’eau de robinet canadien est réputée pour être très saine.
Aussi, nous avons l’habitude de laisser couler l’eau pendant que l’on se savonne. Il n’est pas étonnant que la facture affiche des montants importants. C’est pour cette raison qu’il faut absolument changer de comportement. Voici quelques gestes à adopter au quotidien :
– fermez le robinet lorsque vous avez terminé ;
– privilégiez les douches aux bains ;
– lavez vos linges à l’eau froide dans le lave-linge ;
– utilisez un seau plutôt que le boyau d’arrosage pour laver votre voiture.
Récupérer l’eau de pluie
Le Canada a un taux de précipitation annuel assez important. Il serait dommage de ne pas s’en servir. En effet, vous pourrez laver votre véhicule, arroser vos plantes avec, ou même vous en servir pour tirer la chasse d’eau. En faisant cela, chaque résident pourrait économiser jusqu’à 20 % leur consommation domestique d’eau.
Mais pour cela, il faut utiliser un moyen de récupération. La meilleure alternative serait d’équiper votre maison d’une gouttière.
Cependant, l’installation de gouttières n’est pas un travail aisé. Vous devez avoir les outils en zinguerie nécessaires et un certain savoir-faire en matière de raccordement pour réussir l’installation de gouttière vous-même. Donc ne prenez pas de risques inutiles et reposez-vous sur l’expertise d’un artisan professionnel.
